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Strasbourg, le primat de l’Église orthodoxe russe a répondu aux questions des journalistes

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Le 27 mai 2019, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a terminé sa visite à Strasbourg (France).


Le métropolite Jean de Chersonèse et d’Europe occidentale, A. Mechkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, I. Soltanovski, représentant permanent de la Fédération de Russie au Conseil de l’Europe, I. Soloviev, consul général de Russie à Strasbourg, et l’archimandrite Philippe (Riabykh), représentant du Patriarcat de Moscou au Conseil de l’Europe et recteur de l’église de Tous-les-Saints à Strasbourg, ont raccompagné Sa Sainteté à l’aéroport.

Avant son départ, le primat de l’Église orthodoxe russe a répondu aux questions des représentants des médias :


Pourquoi l’ouverture d’une église orthodoxe à Strasbourg, qu’on surnomme la capitale de l’Europe, est-elle si importante ?


En ouvrant une église, nous accédons avant tout au désir des gens, car on ne peut pas construire une église là où il n’y a pas de fidèles. En inaugurant cette église à Strasbourg, nous avons répondu aux multiples demandes émanant de Russes et d’Ukrainiens orthodoxes résidant à Strasbourg ou s’y rendant régulièrement. Le grand nombre de personnes qui a assisté à la consécration de l’église témoigne qu’ils avaient besoin d’elle. J’en profite pour exprimer ma gratitude aux autorités municipales, à l’archevêque catholique de Strasbourg, à l’opinion publique, qui ont soutenu l’idée d’une église orthodoxe russe. La construction s’est déroulée dans un climat favorable et bienveillant. La consécration de cette église, le fait de prier avec les habitants de Strasbourg ont été, en effet, un évènement important pour moi.


De quoi avez-vous parlé pendant votre rencontre avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe ? Avez-vous discuté de l’avenir des relations entre la Russie et le Conseil de l’Europe ?


Nous avons eu aujourd’hui un entretien riche et positif [avec le secrétaire général du Conseil Thorbjørn Jagland]. Nous avons discuté de nombreux thèmes, y compris de la participation de la Russie au Conseil de l’Europe. Je n’ai rien relevé, dans la position du secrétaire général, qui s’opposerait à ce que la Russie reprenne sa participation au travail de cet organisme. Je ne veux pas entrer dans les détails, car il s’agit de politique. Je m’efforce d’éviter ce genre de commentaires. Mais j’espère vraiment que la Russie trouvera sa place au Conseil de l’Europe, qu’elle continuera à coopérer avec lui, parce que les décisions de cette organisation sont importantes, notamment pour les populations qui vivent en Europe. Par ailleurs, c’est un espace remarquable, permettant un dialogue élargi, à différents niveaux entre les représentants de la Russie et le Conseil de l’Europe. J’espère que les choses reviendront à leur point de départ et que la page de l’incompréhension sera tournée.


Sainteté, pendant votre rencontre avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, T. Jaglang, et avec le haut commissaire aux droits de l’homme, D. Mjatovic, avez-vous parlé des croyants en Ukraine ? A quel accord êtes-vous parvenus ? Quels espoirs suscite votre visite à Strasbourg ?


Je parle toujours de l’Ukraine, d’autant plus ici, à Strasbourg, parce que ce sujet a un rapport direct avec les droits de l’homme et la liberté religieuse. Dans un pays européen, on enfreint brutalement les droits d’une immense quantité de fidèles orthodoxes. Je ne vais pas énumérer les infractions, elles sont bien connues, mais il en résulte de réelles souffrances pour des gens qui voulaient simplement rester orthodoxes et membres de l’Église orthodoxe russe, tout en appartenant à leur communauté orthodoxe ukrainienne.

Les changements qui se sont produits en Ukraine à la suite de l’élection d’un nouveau président permettent d’avoir quelque espoir. Je sais ce que pensent beaucoup d’orthodoxes ukrainiens, ils voient dans cette élection l’espoir de changements positifs, la fin des discriminations pour cause d’appartenance des orthodoxes à une juridiction donnée, ils espèrent que tous auront les mêmes droits. Je partage l’espoir des Ukrainiens qui ont élu Monsieur Zelenski leur nouveau président, et j’espère que la politique d’obscurantisme, absolument inacceptable, non seulement en Europe, mais dans la plupart des pays du monde, politique seln laquelle de paisibles citoyens subissent des discriminations pas même en rapport avec la foi, mais uniquement à cause de leur appartenance à une organisation religieuse concrète, ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir dans la vie des Ukrainiens. Je pense que mes interlocuteurs, ici, à Strasbourg, partagent ces espoirs.


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