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Quelques remarques sur l'autocephalie

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L'histoire de l'Eglise orthodoxe du XIXe et du XXe siècle est marquée par la prolifération des Eglises autocéphales. La littérature orthodoxe est abondante en ce qui concerne la naissance des autocéphalies de cette période de l'histoire de l'Église. Aussi les discussions concernant l'autocéphalie furent-elles colorées par les considérations et querelles nationalistes qui envenimaient les relations entre les Eglises orthodoxes scandalisaient les fidèles et discréditaient l'Église orthodoxe aux yeux des non-orthodoxes. Dans l'historiographie ecclésiastique, ce problème a été traité de différentes manières. Ainsi pour certains, l'Église orthodoxe est divisée en plusieurs Églises indépendantes dont l'existence prouverait que l'Église orthodoxe possède la véritable unité propre à l'Eglise1.


Pour d'autres, l'autocéphalie est un terme quasi-politique. Pour eux, le concept d'autocéphalie est censé représenter diverses Églises orthodoxes qui se sont émancipées, et qui ont leur propre tête administrative et spirituelle et dont les frontières juridiques coïncident avec celles de leurs États2. On peut voir ici l'écho de la théorie émise par le canoniste grec Théoclyste Pharmakides en 1820, selon laquelle l'Église n'est libre que dans ses affaires intérieures en ce qui concerne le dogme et le culte, tandis que l'administration d'une Église « nationale» et ses rapports avec les autres Églises sont de la compétence exclusive du pouvoir civil3.


Ce principe : « une église autocéphale dans un État indépendant » fut approuvé et développé, plus tard, par le patriarche de Constantinople, Joachim III, dans sa lettre concernant la reconnaissance de l'Église serbe en 1879. Cette lettre est la réponse aux lettres du prince serbe Milan Obrenovic, et de Michel, le métropolite de Belgrade qui demandaient l'autocéphalie de l'Église serbe. Après avoir soigneusement étudié, la question, le patriarche Joachim III et son saint synode, reconnurent que l'autocéphalie d'une « Église locale peut être établie, non seulement conformément à l'importance historique des cités et des régions du christianisme, mais aussi conformément à la condition politique des peuples et nations ». Faisant allusion au canon 28 de Chalcédoine et à l'opinion de saint Photius, le patriarche Joachim III réaffirme que : « Les droits ecclésiastiques, spécialement ceux des évêchés, suivent habituellement la subdivision politique du pays et du gouvernement concerné »4. Ainsi, on a l'impression que l'autocéphalie consiste à accorder aux Églises nationales (dans l'acceptation moderne de ce mot) un privilège qui jusqu'à là était réservé aux cinq patriarches de la pentarchie byzantine.


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