P. Bartholomée : "La force de la grande Église n’est pas de ce monde"
Le patriarche de Constantinople a assisté à la divine liturgie qui a été célébrée le vendredi 26 octobre en l’église Saint-Dimitrios Xirokrinis (Kouroutseme). Après avoir évoqué la vie du saint grand martyr et de la dévotion particulière des fidèles à son égard tant à Constantinople, qu’à Thessalonique et partout dans le monde, il a poursuivi en se référant au service et à la grande responsabilité de l’Église de Constantinople :
« Nous sommes peu nombreux mais innombrables. D’ailleurs, la force de la grande Église n’est pas de ce monde et elle ne se démontre pas par des chiffres. Notre Patriarcat œcuménique est fort parce qu’il a un amour sacrificiel et qu’il agit par l’humilité et la Croix. Son histoire est remplie de martyre et de sacrifice pour le monde, pour tous les peuples et « pour toutes les nations ». Bien sûr, dans les associations et les organismes séculiers, ne sont pris en compte que la force des chiffres, de l’argent, du pouvoir séculier et politique, mais dans l’Église règnent les lois spirituelles, les saints canons, la pieuse tradition de notre nation, les choses saintes et sacrées de nos ancêtres, la parole du Christ consignée dans le saint Évangile.
L’Église de Constantinople, dont vous tous les pieux pèlerins êtes les fidèles enfants, constitue l’incarnation du libre amour du Christ, qui ne crucifie pas mais est crucifié, qui sacrifie son âme pour ses amis, à savoir pour tous les hommes. Il sacrifie toutefois son âme pour ses ennemis et tous ceux qui sont incapables de tolérer cette grande réalité, c’est-à-dire que le Patriarcat œcuménique est la première Église et la tête et l’origine de toutes les Églises locales. Et ce parce qu’il a fondé de manière sacrificielle et a reconnu toutes les Églises orthodoxes autocéphales dans le monde contemporain.