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Les chrétiens à Tripoli

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RENCONTRE

Le mufti de Tripoli est avant tout un homme de dialogue, qui prône un islam ouvert, tolérant et éclairé, dans une ville qui a été particulièrement en proie à l’extrémisme.



Le cheikh Malek Chaar n’est pas homme à baisser les bras ou à fléchir devant les pressions et les difficultés et c’est pour cette raison qu’il ne s’est pas fait que des amis à Tripoli, sa ville d’origine et dont il est le mufti.

« Les choses sont en train de se tasser actuellement, et j’ai été très bien accueilli récemment à Bab el-Tebbané (NDLR : où les intégristes tenaient le haut du pavé au cours des dernières années). Le plus difficile pour moi et la chose la plus dangereuse à laquelle j’ai fait face sont l’incompréhension de certains musulmans de leur propre religion, ce qui fait d’eux des personnes aux réactions violentes », souligne d’emblée le mufti, notant que « l’islam est la religion de la convivialité, des droits de l’homme et de l’égalité entre les individus et les peuples quelles que soient leur religion ou leur appartenance religieuse ou ethnique ». Il cite pour preuves des versets du Coran et du Hadith.


Né de père sunnite de Tripoli et de mère grecque-orthodoxe de Batroumine, un village du caza de Koura, le cheikh Malek Chaar est avant tout un homme ouvert. Plus d’un se souvient du jour où il avait été désigné mufti en 2008, quand les cloches des églises du Koura ont sonné en signe de joie. « Je garde de très bonnes relations avec mes tantes maternelles et les habitants de Batroumine, qui sont aussi ma famille. Ma mère est devenue musulmane bien après avoir épousé mon père, qui est mort quand j’avais quatre ans. Sa mort précoce m’a donné de la force et de la résilience. Je suis un homme volontaire », raconte-t-il. « Je ne perds jamais espoir et je ne baisse pas les bras. Je ne désespère jamais des réformes à effectuer. Certes, je fais face à beaucoup de difficultés. Il faut trouver des interlocuteurs intelligents, sages et sensés, car c’est l’ignorance qu’il faut craindre avant tout », dit-il. Pour lui, la pauvreté n’est pas toujours synonyme d’ignorance et d’intégrisme, car « de nombreuses personnes vivent dans l’indigence mais sont sages et éduquées », explique-t-il.


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