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Le Télégramme (journal régional breton) érige en concept le "patriotisme orthodoxe"



Poutine n'hésite pas à se mouiller pour montrer son respect des traditions, comme lorsqu'il s'est immergé dans les eaux glacées du lac Seliger, au nord-est de Moscou, pour fêter l'Épiphanie.


Le patriotisme orthodoxe constitue l'un des piliers de la campagne électorale de Vladimir Poutine. Le chef de l'État russe, qui brigue son quatrième mandat dans un climat délétère, compte sur l'Église et ses fidèles pour assurer une participation honorable.

Dans la nuit du 18 au 19 janvier, fête de l'Épiphanie pour les orthodoxes, le président Poutine, torse nu, entouré de popes et d'icônes, comme le veut la tradition, s'est immergé trois fois en faisant le signe de croix dans les eaux glacées du lac Seliger, situé au nord-est de Moscou. La scène a été retransmise par toutes les télévisions du pays.

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Quelque temps auparavant, lors d'une interview sur la chaîne Russia 1, le président russe, faisant l'impasse sur la volonté du régime communiste d'éradiquer la religion, faisait un parallèle entre les valeurs chrétiennes et le marxisme-léninisme, allant jusqu'à comparer la momie de Lénine aux reliques des saints.


« L'idéologie communiste est issue des postulats de la religion. (...) Tenez : on a mis Lénine dans un mausolée ! En quoi cela diffère-t-il des reliques des saints orthodoxes, et même des saints chrétiens, tout simplement ? » s'était interrogé Vladimir Poutine.

La hiérarchie orthodoxe se pose, elle, comme la seule détentrice des valeurs traditionnelles. Lors de l'assemblée interépiscopale qui s'est tenue, courant janvier, à Moscou, le patriarche Kirill avait rappelé que l'Église est « l'unique descendante légitime de l'empire russe » et en même temps « le dernier rempart du monde russe ».


Combler le vide


Le grand retour de l'Église dans la vie de la société russe ne date pas de l'élection de Poutine. Ce mouvement s'est timidement amorcé sous Boris Eltsine. Ce dernier était conscient de la nécessité de combler le vide béant laissé dans l'esprit de ses concitoyens par la chute du communisme. Vladimir Poutine a continué sur la lancée de son prédécesseur, tout en gardant ses distances.

C'est en 2012 que le locataire du Kremlin, échaudé par les manifestations de masse de l'hiver 2011-2012, prend résolument appui sur les traditions portées par l'Église pour lutter contre les aspirations d'une partie de l'élite, gonflées par le « Printemps arabe », à davantage de démocratie.


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