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Le patriarche d’Alexandrie : Ne pas céder aux pressions sur l’Église en Ukraine

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Sa Béatitude le patriarche Théodore d’Alexandrie et de toute l’Afrique est venue participer aux célébrations du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie, et a passé plusieurs jours en Russie. Il a parlé de l’objet de sa visite, de l’opinion de l’une des plus anciennes et des plus grandes Églises orthodoxes locales du  monde sur la situation des fidèles en Ukraine et sur les pressions politiques autour de la question de l’autocéphalie, ainsi que des persécutions contre les chrétiens en Afrique et du problème des réfugiés dans une interview exclusive accordée à RIA Novosti.

  • Béatitude, quel est le principal objectif de votre visite, pourquoi avez-vous décidé de participer aux célébrations du 1030e anniversaire de Baptême de la Russie ?

  • Je suis venu parce que j’aime beaucoup la Russie. Dès ma jeunesse, j’ai eu le désir de ressentir ce qu’est la vie en Russie, ce que signifie appartenir à l’Église russe. Il y a plus de trente ans, j’ai été nommé exarque du patriarche d’Alexandrie en Russie à Odessa, et depuis, mon amour de la Russie n’a fait que grandir. J’aurais dû accompagner une mission orthodoxe en Afrique, mais j’ai reporté cette mission et suis venu ici. Lorsqu’une Église se réjouit, les autres doivent se réjouir aussi.

  • Que pensez-vous de la situation de l’Église canonique en Ukraine et de l’autocéphalie qui y est actuellement discutée ?

  • L’Église doit être administrée conformément aux saints canons. Les hommes politiques ont leurs raisonnements, leurs consignes, leurs mandats, mais les hommes politiques ne font que passer, tandis que l’Église existe depuis déjà deux mille ans. En ce sens, le Patriarcat d’Alexandrie est d’accord avec la position de l’Église russe : il ne faut pas céder aux pressions politiques. Lorsque les états se divisent, puis les Églises, ce n’est pas bon.

  • Quels pays et quels peuples l’Église orthodoxe d’Alexandrie rassemble-t-elle aujourd’hui, combien a-t-elle de fidèles?

  • J’ai 54 pays dans ma juridiction, deux mille écoles, trois mille hôpitaux et, je crois, plus de 15 millions d’orthodoxes. Nous aimerions qu’il y ait plus de missionnaires parce qu’il y a de plus en plus de croyants.

  • Comment s’organise la mission orthodoxe en Afrique ? Comment s’établissent les relations avec les représentants d’autres confessions ?

  • Nous avons de très bonnes relations avec les catholiques et avec les protestants. Les difficultés et les réalités de la vie obligent à passer par-dessus les manques de compréhension. Nous sommes souvent confrontés à la pauvreté, à la mort, aux maladies et, naturellement, nous nous aidons les uns les autres, parce que les conditions sont très dures. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de longues discussions sur les divergences dogmatiques face au regard de milliers d’enfants qui tendent la main pour demander à manger.

  • Où la vie des chrétiens est-elle menacée aujourd’hui ?

  • Principalement au Soudan du Sud, en Lybie, au Kenya et en Afrique du Nord. Nous sommes très inquiets de la situation au Proche-Orient. L’Égypte (où est située Alexandrie, siège de l’Église orthodoxe d’Alexandrie) se trouve à l’épicentre. Mais, grâce à Dieu, l’actuel président, Abdul-Fattah As-Sissi, fait beaucoup d’efforts pour éliminer définitivement et disloquer les forces terroristes, et pour appeler les gens appartenant à différents groupes religieux et nationaux à vivre en paix.

  • Quel est le plus important dans les rapports avec les musulmans ?

  • Il est très important de distinguer l’islam de type extrémiste de l’islam dans lequel les gens vivent paisiblement, lisant le Coran, priant, nous le voyons mieux que personne.

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