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Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a célébré la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Nicolas
Dernière mise à jour : 19 mars 2018
Le 11 février 2018, dimanche du Jugement dernier, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a célébré la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Nicolas de Vienne. L’archipasteur concélébrait avec l’archevêque Antoine de Vienne et de Budapest, responsable de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger. Concélébraient également l’archiprêtre Vladimir Tichtchouk, recteur de la cathédrale, l’hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE aux relations interchrétiennes, l’archidiacre Viktor Chilovski, secrétaire du diocèse de Vienne et d’Autriche, et le clergé du diocèse.
A la fin de l’église, l’archevêque Antoine a remercié le métropolite au nom du clergé et des nombreux paroissiens rassemblés dans la cathédrale :
« En célébrant cet office aujourd’hui, j’ai pensé combien le Seigneur m’avait béni en me donnant de prendre part avec vous à de nombreux offices divins. J’ai célébré avec vous en tant qu’hiérodiacre, puis comme hiéromoine, comme archimandrite, enfin en tant qu’évêque. Une grande partie de ces offices ont eu lieu à l’église Sainte-Catherine de Rome, que vous aimez tant, lorsque vous veniez dans cette ville pour y remplir différentes missions que vous confiaient le patriarche et le Saint-Synode. Vous avez célébré presque chaque année à Rome et, en tant que recteur, j’ai souvent eu à vous accueillir au nom du clergé et des paroissiens.
Aujourd’hui, je me tiens à l’ambon devant vous, et j’éprouve une émotion particulière, car je m’adresse à vous comme votre successeur à ce siège de Vienne. C’est un grand honneur pour moi, en même temps qu’une grande responsabilité. J’ai tenté de me représenter les sentiments qui ont dû être les vôtres lorsque vous avez pénétré sous les voûtes de cette église où vous avez pendant six ans accompli votre travail d’archipasteur. Sans doute beaucoup de souvenirs des années passées sur le sol viennois vous sont revenus. Nous savons que ce fut une époque toute particulière, joyeuse, pleine de grâces pour vous.
J’aimerais vous assurer, Monseigneur, que ces souvenirs sont mutuels. Depuis quelques jours que je suis installé sur le siège des évêques de Vienne, j’ai pu remarquer et sentir qu’on garde de vous un souvenir reconnaissant. Cela s’exprime de façon visible, dans, par exemple, cette magnifique église, qui a été décorée grâce à vous, dans le bon ordre des affaires diocésaines, instauré ici à l’époque où vous étiez évêque diocésain. Mais cette mémoire est vivante, avant tout, dans les cœurs des clercs qui vous connaissent et qui vous aiment, qui ont prié ici avec vous à l’autel de Dieu, et, plus encore, dans les cœurs des paroissiens qui ont participé pendant des années aux offices que vous présidiez et écouté vos homélies si pénétrantes.
(…) J’aimerais vous remercier sincèrement et chaleureusement d’avoir trouvé le temps, malgré votre emploi du temps si chargé, de me recevoir et de partager votre expérience lors de ma nomination. Je m’efforcerai de faire mon possible, Monseigneur, pour poursuivre votre œuvre. Je vous prie de ne pas m’épargner vos conseils et vos instructions (…)
Merci encore de votre visite. Nous savons qu’elle a lieu à l’occasion d’un important évènement concernant le dialogue interchrétien, auquel vous devez prendre part. Vous donnez l’exemple de ce qu’on peut allier voyages de travail et nécessité de prier, de célébrer la Liturgie.
Ici, dans cette église, nous prions pour vous. Nous demanderons toujours à Dieu de vous affermir dans vos voyages, dans votre ministère. Notre souvenir reconnaissant s’exprime avant tout, Monseigneur, dans nos prières qui vous accompagnent inlassablement. »
En souvenir de cet office à la cathédrale Saint-Nicolas de Rome, l’archevêque Antoine a offert au métropolite Hilarion un tableau ancien du centre de la capitale autrichienne.
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a répondu, s’adressant à son tour à Mgr Antoine et à toute l’assistance :
« C’est une grande joie pour moi de revenir dans cette cathédrale Saint-Nicolas, où j’ai passé six années de mon ministère. Comme vous l’avez dit, Monseigneur, pendant la prière de nombreux bons souvenirs me sont revenus : les souvenirs de ces années de ministère, les souvenirs de ceux avez lesquels le Seigneur m’avait permis de travailler. J’ai été heureux de revoir le clergé de cette église, qui s’est agrandi durant ces années, s’est agrandi de gens que je connaissais bien. Je suis heureux de voir que les clercs n’ont pas changé, n’ont pas vieilli. Je reconnais de nombreux visages parmi les paroissiens, et je suis heureux de voir de nouveaux paroissiens, des enfants et des adultes qui ont rejoint ces dernières années les rangs de fidèles de la cathédrale Saint-Nicolas.
J’ai eu le bonheur de participer à la restauration de cette église. Je me souviens de ce qu’elle était la première fois que je l’ai vue, de ses murs noircis, de ses coupoles verdies, rouillées. Nous avons restauré l’extérieur de cette église, nous avons décoré ses murs à l’intérieur, où toute une équipe d’iconographes a travaillé sous la direction du père Zinon. Nous montions presque tous les jours sur les coupoles à l’intérieur et à l’extérieur pour voir comment avançaient les travaux. Je suis heureux que nous ayons pu mener à bien ces travaux, que l’église soit aujourd’hui si belle.
Mais l’église de Dieu, ce ne sont pas seulement des murs, ce sont avant tout des gens. Nous travaillons pour que les gens viennent à l’église de Dieu, pour qu’ils puissent y rencontrer le Seigneur Lui-même dans la prière et dans la communion aux Saints Mystères du Christ. C’est l’essentiel, c’est ce pour quoi l’Église du Christ existe. Nous bâtissons des églises, ou nous les restaurons si elles ont été détruites ou endommagées, pour que les âmes humaines puissent s’y restaurer à l’intérieur.
Je me souviens bien de ceux qui venaient ici, je les ai vus changer parce qu’ils rencontraient Dieu à l’église. Par la communion aux Saints Mystères du Christ, par la participation à la vie de l’Église, leur vie était transfigurée.
On nous demande parfois pourquoi il y avait autrefois tant de miracles, ceux dont parle l’Évangile, et pourquoi il semble y en avoir si peu aujourd’hui, ou pas du tout. Nous, prêtres, savons qu’il s’accomplit chaque jour un miracle à l’église de Dieu : le miracle de la transfiguration des âmes humaines. Il est incomparable, car nous savons dans quel état les gens viennent parfois à l’église et ce qu’ils deviennent ensuite grâce à la prière et à la participation aux sacrements.
Nous avons entendu aujourd’hui ces paroles du Christ, prononcées quelques jours avant Sa mort : Il rappelle à Ses disciples et, à travers eux, à chacun de nous, la rétribution qui attend l’homme, le Jugement dernier où se produira la séparation définitive en brebis et en boucs, entre ceux qui seront à la droite du Sauveur et ceux qui seront à Sa gauche, entre ceux qui hériteront du Royaume de Dieu et ceux qui iront aux tourments éternels (Mt 25, 31-46).
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ne croient pas à la rétribution post-mortem. Beaucoup vivent comme si la vie commençait et se terminait sur la terre. Beaucoup pensent que les paroles que les évangélistes nous ont rapportées (…) ne sont qu’une sorte d’antique légende qui n’a pas de rapport avec notre vie personnelle. Pourtant, si nous regardons le monde qui nous entoure, nous voyons que le Jugement dernier dont parle le Seigneur s’accomplit dès aujourd’hui, sur la terre (…) Parce que les gens choisissent eux-mêmes : les uns de suivre le Christ, les autres de vivre sans le Christ, sans Dieu. Dès à présent, l’homme détermine son sort dans l’éternité par sa conduite et par ses œuvres, bonnes ou mauvaises.
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