Admin
Grèce, Ukraine, l'orthodoxie en crise

Depuis la décision du patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée 1er, le 11 octobre dernier, de reconnaître le patriarcat de Kiev comme église autocéphale, donc ne dépendant plus du patriarcat de Moscou, une crise est ouverte depuis plusieurs semaines dans les pays orthodoxes.
Levée de boucliers des patriarcats de Moscou, Belgrade, Bucarest, Sofia ; embarras des métropolites et evêques grecs ; et dépôt de plainte auprès du gouvernement turc de l'Église orthodoxe de Turquie, 4 à 5 000 descendants de Byzantins, pour abus de pouvoir de Bartholomée 1er, patriarche oeucuménique de Constantinople. L'acte n'est pas passé inaperçu et le malaise est profond.
Sophisme ou abus de pouvoir ?
Les orthodoxes dans leur ensemble considèrent que le patriarche oecuménique de Constantinople n'a qu'une prééminence honorifique sur les autres églises autocéphales orthodoxes. Ainsi, du côté orthodoxe, qui plus est, au vu des accords avec l'État turc, le patriarche oecuménique Bartholomée 1er n’a nullement le droit de prendre une telle décision.
Il est toléré en Turquie dans la Phanar, c’est-à-dire le quartier grec d’Istanbul où se trouve le siège du patriarcat. Il est autorisé à porter le titre de patriarche oecuménique de Constantinople (et pas d’Istanbul), et à rester vêtu comme patriarche dans l’enceinte du patriarcat mais il doit se vêtir civilement hors les murs du patriarcat, (Traité de Lausanne 1923).
Lire la suite sur : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/micro-europeen/micro-europeen-l-orthodoxie-en-crise_3032901.html