Admin
Des centaines d’actes de profanation d’églises sont passés inaperçus en 2018
En France, 1063 actes contre des églises ont été perpétrés en 2018. L’incendie de Saint-Sulpice, dans le VIe arrondissement de Paris dimanche dernier, lance le débat autour de la «christianophobie»

Peu médiatisées, les insultes et profanations contre des lieux de culte chrétiens se multiplient et atteignent des proportions effrayantes. En février dernier, le gouvernement français recensait 1063 délits de ce type rien que pour l’année 2018. Un phénomène passant quelque peu inaperçu, notamment face aux scandales de pédophilie qui plongent l’Eglise catholique dans la tourmente. Pourtant, le nombre de ces actes délictueux est sensiblement en hausse par rapport à 2017.
Le mois dernier, quatre lieux de culte ont été saccagés en moins d’une semaine dans l’Hexagone. Le 4 février, c’est l’église Saint-Nicolas à Houilles, dans les Yvelines, qui était touchée, puis la cathédrale Saint-Alain-de-Lavaur le lendemain. Notre-Dame-des-Enfants le 6 février. Notre-Dame à Dijon le 9 février. Une liste préoccupante et qui ne représente qu’une petite partie du phénomène.
La presse espagnole a par ailleurs vivement réagi face à ces profanations. De nombreux articles sont parus cette semaine, qualifiant sans détour ces crimes de «vandalisme antichrétien». Le média espagnol ABC titrait notamment mardi «Une douzaine d’églises profanées depuis une semaine».
900 000 euros de dégâts pour Saint-Sulpice
L’incendie de Saint-Sulpice est celui qui a été le plus relayé par les médias et sur les réseaux sociaux. Le feu se serait déclaré aux alentours de 13h40, dimanche, au niveau de la porte de l’édifice. Le départ de feu, qui a pu être rapidement maîtrisé dimanche soir, serait d’origine «humaine». La piste criminelle est, pour l’heure, privilégiée par les enquêteurs.
Tout l’intérieur de cette église située dans le VIe arrondissement de Paris a été recouvert de suie et sali, mais seule l’imposante porte d’entrée du lieu de culte a été détruite. Toutefois, les dégâts ont été estimés à près de 900 000 euros.
Lire la suite sur : https://www.letemps.ch/monde/centaines-dactes-profanation-deglises-passes-inapercus-2018?fbclid=IwAR0fxkOrKXmcDjezQ3w8_m3pHm4p9N0W289w2BS5sAaSnRVwxdePYN6B_Rw